10 décembre 2008

Sophie à fleur de peau

Y’en a vraiment mare.

Tous les gars que j’ai rencontrés dans la dernière année et demie (depuis que François et moi on n’est plus ensemble) étaient des pas-décis, comme je me plais à appeler les pas branchés, ambivalents et autres perdus de ce monde. Ok, c’est faux, ils ne l’étaient pas tous, Louis savait ce qu’il voulait, mais c’est facile d’avoir l’air de vouloir t’engager quand tu sais que de toute façon, la fille habite à 10 000 km de chez-vous pis que tu risques pas de la revoir de si tôt. Disons que c’est pas trop impliquant comme engagement... Mais les autres, tous les autres, c’était des couilles molles. Et je suis généreuse, je dis qu’ils ont des couilles.

Alors, messieurs, j’ai besoin d’être encouragée. J’ai besoin de savoir qu’il reste encore des gars dans ce bas-monde qui n’ont pas peur de se mouiller. Des gars qui croient encore en l’amour, mais qui n’attendent pas après LA fille parfaite, après l’incarnation sublime de la pureté. Des gars qui sont prêts à accepter que oui, en se mettant en couple avec une fille, ils s’empêchent probablement de rencontre MILLE autres filles, mais que ce n’est pas grave puisque la fille qu’ils ont choisie, elle est extra. Des gars pour qui avoir du plaisir avec une fille, la trouver jolie, partager avec elle des points communs, tout simplement, sont de bonnes raisons pour avoir envie de former un couple avec elle. Des gars qui n’attendent pas d’être transi avant de passer à l’acte, qui ne comptent pas sur Cupidon pour faire la job à leur place.

Je suis tannée de me faire dire que je suis géniale, mais que non, ce n’est pas ça. Ce n’est pas quoi, bordel de merde? N’étiez-vous pas au courant que l’amour est un CONCEPT, qu’on l’a inventé de toute pièce? Jamais vous ne trouverez l’amour version pur à 100% dans la nature, comme ça, tout bonnement. Ça n’existe pas à l’état libre, l’amour. Pour le trouver, il faut VOULOIR le trouver. Point. Ça vous tombe pas dessus comme un piano échappé par les gars du déménagement en bas du troisième étage. Le coup de foudre a été inventé pour les gens qui aiment se déresponsabiliser. C’est pas de ma faute si je l’aime, c’est comme ça. À quelqu’un d’autre s’il vous plaît.

Je sais. Ce que je dis est confus. C’est que je suis frustrée. Fâchée d’être la belle tarée trop compréhensive à qui on dit « J’peux pas t’aimer Soph, t’es comme un chum de gars pour moi. » Je ne suis pas votre chum de gars, est-ce que c’est clair?

Je suis une fille et j’ai besoin d’être aimée, même si j’ai du caractère et de la drive, comme n’importe quelle autre. Probablement plus que n’importe quelle autre…

3 commentaires:

SAndrine a dit…

Alors là, je suis tout à fait d'accord avec toi... "T'es comme un gars d'la gang, j'peux pas être en couple avec toi!"

Pour trouver un moyen de plus me faire enrager intérieurement, c'est difficile. (Non, c'est facile. Mais c'est au moins dans le "Top 15 des choses qui me font enrager intérieurement".)

Comble du quétaine, j'ose citer Katy Perry :

So I don't want to be one of the boys, one of your guys
Just give me a chance to prove to you tonight
That I just wanna be one of the girls
Pretty in pearls, not one of the boys

Anonyme a dit…

Ben oui ça existe. Ils sont juste seul, dans leur trou, et ils attendent...

C'est plate à dire, mais c'est vrai. Et si tu es chanceuse, tu va en voir se pointer le bout du nez bientôt, l'hiver, ils sortent de leur tanière pour trouver un peu plus de chaleur, ordinairement.

le neurone ectopique a dit…

Chère Sophie, il y a de l'espoir.
Tu as l'âge que ma douce avait quand je l'ai courtisée.
Comprenant mon intérêt pour sa petite personne, elle m'avait invité au restaurant pour me signifier sans détour qu'elle n'était pas intéressée à sortir avec moi.
Étant beaucoup plus vieux qu'elle, je lui ai répondu du tac au tac : moi non plus je ne veux pas sortir avec toi, je n'ai pas de temps à perdre, ce que je veux c'est vivre avec toi.
Six jours plus tard, j'ai emménagé avec elle.
Ça dure depuis vingt ans.

l'histoire vraie